top of page

 

 

 

 

Désormais, les initiatives qui visent à améliorer le confort et l’agréabilité des prises en charges à l’hôpital se concentrent sur l’ambulatoire. Toutefois, la réflexion sur l’hospitalité contribue à explorer ce qu’offre l’espace hospitalier en tant qu’espace de vie, de répit ou d’ancrage. Cette problématique est cruciale pour bon nombre de malades, notamment chroniques, dont les soins sont réguliers, fréquents ou de longue durée.

 

Certains vécus de maladies s’éprouvent en effet dans des changements quantitatifs ou qualitatifs de l’expérience de l’espace. La maladie peut déloger les personnes, médicaliser leur habitat, rendre le chez-soi inaccessible ou inhabitable. Le soin vise alors à accompagner les malades pour que les transformations de l’expérience de l’espace ne soient pas vécues sur le mode de la perte ou de la limitation, mais sur le mode d’un renouvellement satisfaisant. Le soin intervient également à un degré collectif et politique pour acculturer les espaces sociaux à l’accueil de corps, de gestes et de spatialités différentes.

L’hospitalité dévoile les ancrages spatiaux du soin, ses conditions matérielles de déploiement, à travers l’édification, l’aménagement et la structuration de l’hôpital. Plus précisément, à travers l’ancrage du soin dans le lieu pourrait résider toute une partie du soin, celui que l’on dispense à des personnes qui sont délogées, dépossédées ou contrariées dans les usages de leur corps ou de leur espace par la maladie même, celles qui subissent des effets de rupture ou de limitation dans leur quotidien et leur autonomie, conséquemment à la maladie.

Illustration : Entrée de l'Hôpital de la Salpêtrière 

L'HOSPITALITÉ

ET LE SOIN

ALLER PLUS LOIN

bottom of page