top of page

 

 

 

 

L’hospitalité ne peut se faire sans un lieu qui fait une place à la personne, mais elle est indissociable d’une attitude de la personne qui actualise les potentialités hospitalières du lieu. Architecture et comportement hospitalier sont, à l’hôpital, intimement liés au soin. D’abord car l’architecture est un contexte nécessaire à l’exercice clinique, c’est-à-dire un cadre dans lequel les usagers n’ont pas besoin de se contorsionner pour vivre et interagir selon leurs particularités de corps et leurs parcours de vie. Ensuite, car les soins qu’elle permet de prodiguer respectent et accompagnent la puissance normative du sujet qui peut alors rendre vivable son environnement en fonction de ses propres valeurs de vie. Par l’intermédiaire du soin, la personne prolonge l’hospitalité contenue dans l’espace.

Soin et architecture sont nécessairement entrelacés et font revivre une hospitalité qui n’était plus spontanément associée à l’institution hospitalière.

 

L’hospitalité est un soin déployé dans l’espace qui offre à la personne la possibilité de s’installer (d’arriver et de rester) en fonction de sa subjectivité, y compris à l’hôpital. L’architecture, en tant que pratique d’aménagement et de qualification de l’espace, et le soin, en tant que soutien à la subjectivité des malades, fonctionnent ensemble pour faire de l’hôpital un endroit qui procure différentiellement un support à la singularité de chacun. Si tout le monde y trouve son compte, c’est parce que le sujet trouve, simultanément à ce que l’espace lui offre, la puissance d’instituer un sens et une valeur à cet environnement architecturé. Un lieu hospitalier respecte la positivité de la maladie qui institue une autre allure de vie. Un lieu qui peut être la toile de fond de ces projections de vie avec la maladie, et qui peut se vivre selon d’autres textures d’interactions à l’espace.

Illustration : Le Caid, Delacroix 

HOSPITALITÉ

HOSPITALIÈRE

 

ALLER PLUS LOIN

bottom of page