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L’hospitalité, si elle est d’abord disposée à tous et sans distinction, doit ensuite assurer la bonne place à la personne, en lui permettant la réalisation de ses goûts et ses aspirations, d’une part, et en la plaçant à proximité de l’aide dont elle peut avoir besoin, d’autre part. Ces places sont des dispositions physiques : ouvertes, prévues et pertinentes pour le patient. Elles sont étayées par des qualités, celles de pouvoir s’y glisser facilement, de s’y nicher comme on en a l’habitude, amenant chacun à s’y sentir bien.

L’hospitalité aide à comprendre comment l’hôpital peut être un lieu de vie. Certes, l’hôpital ne remplace pas le domicile des patients, mais il est pour autant souvent perçu par eux comme un lieu temporaire de vie. Des malades cherchent pour certains à y maintenir des activités intimes ou sociales par exemple, mais aussi à s’y sentir à l’aise, en apprenant à connaitre les lieux et en bénéficiant d’une certaine liberté d’aller et venir. Dans les mots des patients, cette possibilité est contredite par l’absence de choses que l’on aimerait similaires à chez soi (le confort) et la présence de choses que l’on ne voudrait pas chez soi. Cette différence ostensible des agréments signifie pour les patients qu’ils ne peuvent pas, voire que l’hôpital ne veut pas, qu’ils soient ici comme chez eux. Partant, c’est toute une image de leur prise en charge qui est dévalorisée : lacunaire en hospitalité, la prise en charge ne s’attarde pas sur l’histoire et la singularité de la personne, le fait d’être attendu et le fait de bénéficier d’une place pertinente pour soi.

Illustration : Hôpital de Saint-Antoine à Paris, France

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