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On serait tenté de définir l’hospitalité d’un lieu par la qualité de ses prestations et son confort hôtelier. Un hôpital hospitalier serait alors, en premier lieu, un hôpital qui offre à ses usagers un certain niveau d’agréments, d’aménités, des éléments qui flattent les sens, autant visuels que tactiles ou gustatifs par exemple. Mais ce premier niveau d’exigence demande à être complété. Les espaces sont hospitaliers quand ils témoignent d’une prise en compte de la pluralité et de la variété des états physiques et subjectifs des personnes.

Contrairement à l’hôtel où on ne pourrait « espérer n’emporter que peu de soi » (Marin, 2022), les espaces hospitaliers se doivent d’être adaptés à la vie de la personne, avec ce qu’elle recèle d’aspirations, de désirs d’actions, mais aussi de vulnérabilités ou d’incapacités. C’est toute leur histoire que les personnes veulent pouvoir voire être reconnue dans le lieu qui les accueillent, c’est tout leur bagage qu’elles veulent pouvoir virtuellement emporter avec elles pour séjourner dans les lieux. A l’hôpital particulièrement, l’impraticabilité, l’inaccessibilité et l’inconfort pour certains états de corps renvoient à la personne une mécompréhension de sa maladie ou de ses symptômes et limitent le sentiment d’être bien traitée.

Illustration : Les Cliniques Universitaires Saint-Luc à Bruxelles, Belgique

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